vendredi 23 novembre 2007

Le procès en appel de Pouich

Généralement, pour les anniversaires, les gens t'envoient des cadeaux. Davy, lui, préfère l'originalité en m'offrant un joli petit ... procès. Ca fait toujours plaisir ^^. Mais le nain reste un chieur et ne renonce pas. La preuve avec ce pourvoi en appel, rapporté par les journaux :

Aujourd’hui se tenait le procès en appel du nain le plus chiant du monde. Condamné au précédent procès à la peine capitale, (une après-midi avec Josiane Balasko, la consommation d’un pack de Vittel, un régime végétarien, deux pass VIP pour le salon international du thé et une épilation du bouc au laser) Pouich avait fait appel au motif que ces sanctions ne respectaient pas la convention de Genève. Peu après, son nouvel avocat, Maître Mollard annonçait même de futures révélations fracassantes.


Toujours à la recherche du scoop, nous avons fait rentrer en cachette un micro pour vous faire partager les meilleurs moments de ce procès, le plus attendu depuis l’affaire des chats dans le mixer.

Afin de vous faciliter la lecture, nous vous présentons les principaux acteurs et l’abréviation qui les désignera :


Pouich (P) : Pouich, maître nain. Accusé gratuitement par Torogg sans raison aucune. Tombé dans la cuve à Chiantos quand il était petit.

Maître Mollard (M M) : Défenseur des causes perdues (et surtout médiatisées). On se souvient de ses effets de manches dans l’affaire de dopage de l’équipe « Rollex » et du dossier de l’Arche de Zoé. Appâté par le légendaire trésor des nains, il a malheureusement oublié leur toute aussi mythique pingrerie.

Le juge Thomas (T) : Déjà présent au précédent procès dans un autre rôle, mais c’est mon récit, je fais ce que je veux.

Le procureur, Youyou (Y) : Uniquement présent pour enfoncer les accusés. Ce métier lui sert d’exutoire, un moyen d’allier l’utile à l’agréable pour lui et au très désagréable pour les prévenus. Aime également passer de l’autre côté du fouet.

Le premier témoin, Cycy (C) : Elfe. La digne représentante de la race la plus méprisée de ce côté du multivers.

Le deuxième témoin, Torogg (Tg) : Orque, principal témoin à charge contre Pouich. Plus bête que méchant, il est principalement frustré par la petite taille de son bouc.

Traduction (Trad) : Le langage orque ne possédant que 20 mots et une infinité de nuances, nous traduirons au fur et à mesure les propos de Torogg.


Huissier : Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir la Cour !

M M : Levez-vous Pouich !

P : Je suis déjà debout banane !

T: Merci, vous pouvez vous rasseoir. L’affaire d’aujourd’hui concerne l’appel formulé par M. Pouich. M. le procureur, veuillez nous rappeler les faits.

Y : Oui maîîîître, hum, oui votre honneur. M. Pouich a été mis en examen le 13 septembre dernier. Il avait été surpris en flagrant délit d’ingurgitation de trois fûts de bière…

P : Cinq, buveur de limonade !

Y : D’injures envers la communauté elfique (je citerais pour l’exemple, « sale elfe », « buveuse d’eau », « tapette elfique », « bande de tafioles », etc)…

P : Hé hé hé

C : Mais eeeuuhhhh !

Y : … de tentatives de voies de fait envers Mlle Cycy …

P : Je proteste, c’était pour lui refaire un visage plus supportable !

M M : Mais taisez-vous bon sang !

P : Et la tienne, face de chèvre !

Y : de tentatives de voies de fait donc, de destruction du bar « Le joyeux mineur », participation à une bagarre collective, d’ivresse sur la voie publique, de maltraitance du personnel de la boîte échangiste « Le 6969 » …

P : Ils voulaient pas me laisser entrer !

Y : Silence !

P : La tienne avant la mienne, travelot !

Ndlr : A cet instant, tout va très vite. Avant que les gardes n’aient le temps de réagir, Pouich sort une hache de son bouc et se rue sur le juge. Il est stoppé et maîtrisé avant d’avoir atteint sa cible.

P : Mais lâchez-moi, sales schtroumpfs ! (coup de matraque) Aïe ! je vous retrouverai !

T : Continuez.

Y : C’est tout en ce qui concerne les infractions majeures. Nous oublierons le reste, à savoir l’inculpation pour meurtre de Schtroumpfs innocents, ainsi que l’élevage de poireaux hallucinogènes.

P : C’est pour oublier l’existence des elfes, abruti.

T : Bon. Nous allons passer à l’interrogatoire des principaux témoins. Procédez, M. le procureur.

Y : J’appelle à la barre Cycy

P et une partie de la salle : BOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUHHHHHHH ! (des sifflets et des chaises fusent dans la salle)

C : Mais euh, vous êtes pas sympas …

Y : Rassurez-vous, je prendrais les coups à votre place. Mmmmhhh...hum. Que faisiez-vous dans la soirée du 14 août 2001 ?

C : Et bien, je marchais tranquillement…

M M : Objection, qu’est-ce qu’une marche a à voir avec notre affaire ?

T : Rejeté. Continuez mademoiselle.

C : Très bien, le nain a surgi du bar, complètement saoul.

M M : Objection !

T : Oui ?

M M : Non rien, c’est juste pour contester.

C : Lorsqu’il m’a aperçu, il s’est approché de moi en braillant pleins d’insultes.

Y : Quelles insultes ?

C : Euh, ben, celles que vous avez dites tout à l’heure : mangeuse d’herbe, morveuse, buveuse d’eau…

M M : Objection, sont-ce vraiment des insultes ?

P : Et puis elle assume, c’est bien.

T : Mmmhh, retenu. Poursuivez.

C : Mais non, c’est méchant ! Après, il a essayé de me frapper, mais comme il était trop ivre, il m’a tout le temps raté.

P : T’as eu de la chance, grognasse !

Y : Voyez, mesdames et messieurs les jurés, le prévenu a tenté d’attenter à la vie du témoin. Je pense que ceci suffira à prouver la culpabilité du prévenu. Le témoin est à vous, maître.

M M : Mademoiselle, quelle est votre race ?

C : Je suis une elfe.

M M : Ce sera tout.

T : Merci d’être venue témoigner. Vous pouvez rejoindre votre place.

P : Et crève !

C : Mais euh…

T : J’appelle Torogg et son traducteur.

Tg : Beeuuuhh

Y : Torogg, donnez-nous votre version des faits.

Tg : Beuarrggg gnii zig (grattement de nez) Rah...

Trad : Je connais bien Pouich. Chaque soir, c’est pareil. Il a trop bu et il essaie d’entrer.

Y : Pièce à conviction n°24, cette photo où l’on distingue le prévenu en train de se battre dans l’enceinte du « 6969 » au milieu des clients. Veuillez poursuivre.

Tg : Eéégna malouf zog zog (bras d’honneur) …

Trad : Comme chaque soir, avec les potes, on lui a gentiment fait comprendre à grands coups de massues qu’il faut pas rester. On se chamaillait gentiment dans le sang quand il m’a appelé “Torogégé”. Là, j’avoue que j’ai fondu en larmes. Je fais mon boulot honnêtement, je travaille pour faire vivre mes six femmes, mes orqueteaux et mon lapin roux, pas pour me faire traiter de beauf. Après avoir cassé la gueule du nain, les copains m’ont remonté le moral. Ils m’ont même laissé lui casser les deux bras. Mais c’était pas encore ça, alors le patron m’a dit de rentrer chez moi. J’étais tellement perturbé que j’ai pleuré durant tout le trajet.

P : Il est aussi taffiole que l’elfe, ha ha !

Tg : Gnorfl !

Trad : Caricature d’humain, réduction poilue, dernier fléau échappé de la boîte de Pandore, être abject, pourriture corrompue, petite atrocité sur pattes, je vais te réduire en minuscules petites miettes, plus petites encore que toi !

P : Moi d’abord, je vais t’exploser la tronche, face d’huître !

L’orque sort sa massue de sous son pagne (c’était donc ça, la bosse…), tandis que le nain sort une hache rétractable de sa chaussette. Ils se tapent joyeusement dessus avant d’être difficilement séparé par la sécurité

T : Maître Mollard, merci de dire à votre client de se calmer, nous allons manquer de gardes.

M M : S’il vous plaît, calmez-vous ! Vous donnez une mauvaise image aux jurés !

P : M’en fous, j’les BUTERAIS TOUS ! BAAAAAAAAAHHHHHHHH !

T : Veuillez donner un sédatif au prévenu. En attendant, maître Mollard, vous pouvez disposer du témoin.

M M : Merci, votre Honneur. Mons…heu, Torogg, connaissiez-vous le prévenu en dehors de ces venues dans votre établissement ?

Tg : tihlngan Hol Dajatlh'a'.

Trad : Non, c’était professionnel, on se tapait juste dessus tous les soirs.

M M : HA HAA ! Faux ! J’ai dans ma manche la preuve mystère !

Public : Oh !

Tg : Zog ?

M M : Et oui, dans ma manche, j’ai une photographie montrant sans équivoque le témoin et mon client buvant dans un bar.

Y : Objection ! Quel est le lien ?

M M : J’y reviendrais tout à l’heure. Maintenant, veuillez répondre à cette question : Etiez-vous au courant de la disparition du coffre-fort et de la femme du gérant du « 6969 » ?

Tg : Hari ni la na rraaaaah pouf gniiii (levée de bras) houba houba hopopopop reka aker dyo harriba couroucou popov xia nou.

Trad : Non.

M M : Pourtant, vous êtes fouillés avant de quitter le travail ?

Tg : Puf puf badabuh bouh

Trad : Oui, on peut même pas ramener un client pour manger le soir.

Y : Objection, votre Honneur, objection !

T : Venez-en fait, Maître.

M M : Très bien, je vais démontrer aux foules ébahies le machiavélisme de ce plan pervers. Profitant de l’ébriété visible de mon client, vous achevez de le rendre ivre mort. Connaissant ses habitudes, vous savez qu’il va se rendre dans votre établissement. Vous profitez de ce laps de temps pour vous rendre dans le bureau de votre patron, dérober le coffre-fort et sa femme et les cacher sous votre pagne. Arrivé au « 6969 », mon client déclenche son habituel esclandre. Dans la confusion, vous glissez le coffre-fort dans le bouc de Pouich. A ce moment, mon client vous reconnaît et vous affuble d’un surnom ridicule. Là, vous craquez, vous réalisez le délit que vous commettez, de ce que penseront vos 6 femmes, vos orqueteaux et votre lapin roux. Pourtant, vous vous ressaisissez et vous achevez votre mission. Brisant les bras de Pouich, vous en profitez pour reprendre votre butin et vous enfuir avec, tout en ayant, ironie du sort, la bénédiction de votre employeur !

Salle : murmures, murmures

P : Ah bah putain, tu vaux mieux que l’autre Maître Kanter et ses tartelettes.

Y : Mais enfin, on nage en plein délire paranoïaque ! Prouvez ce que vous avancez !

M M : J’ai dans cette boîte à chaussure, cette boîte à chaussures, oui mesdames et messieurs, la preuve ultime ! Dans cette boîte à chaussures se trouve la réponse au pourquoi de l’univers, à l’existence de Dieu, de la composition de la sauce des Big Tasty et surtout, la preuve qu’il me manque pour avancer dans l’histoire. La voici !

M M : Vous ne vous êtes pas demandé pourquoi la précédente photographie était cachée ? Des personnes mal intentionnées ne voulaient pas que l’on distingue le coffre-fort sous le bouc, lui-même planqué sous le T-shirt de mon client. Pourquoi l’accusation a-t-il effectué ce montage ? Parce qu’elle ne voulait pas voir apparaître cet élément déterminant. Cela m’amène au second point, pourquoi ne voulait-elle pas la voir apparaître ? C’est parce qu’elle est elle-même impliquée ! Torogg, qui sont vos commanditaires ?

Tg : Gneuh

Trad : Lui et lui

Dans la stupeur générale, Torogg désigne le procureur Youyou et le juge Thomas.

Salle : cris d’indignation, stupeur.

M M : En effet, j’accuse le procureur Youyou d’avoir orchestré cette accusation ! J’accuse le juge Thomas d’avoir voulu dominer le monde ! J’accuse Quick de faire des hamburgers trop secs ! J’accuse les Spice Girls de se reformer !

P : C’est vous qui m’avez piégé ! Faces d’ours en gelée, vous allez payer !

M M : Attendez, vous êtes en train de griller mon quart d’heure de gloire. Laissez-moi expliquer au monde entier la raison du pourquoi…

P : On s’en fout, BASTON !

M M : Bon, d’accord, mais juste un peu. Il faut qu’ils soient d’aplomb pour que j’expose leurs mobiles et leurs aspirations à détruire le monde !

Le temps que le nain passe ses nerfs sur les deux sbires, que la foule demande leur pendaison, qu’elle aille jusqu’au plus proche poteau téléphonique, qu’elle s’aperçoive qu’ils n’ont pas de corde, qu’elle revienne au tribunal, qu’elle décide de les brûler, qu’elle se rende compte que personne n’a de feu (loi d’éradication des fumeurs de 2007), que le nain en profite pour casser les doigts des magistrats, nous voici revenus au tribunal où Maître Mollard peut enfin réaliser son fantasme : démolir ses supérieurs rabaissés à la manière des méchants de James Bond.

M M : C’est bon, vous filmez ? Les micros sont parés ? Les lumières c’est bon ? Mon profil, ça va où je montre l’autre côté ? Oui bon… Hum. Vils suppôts de Satan, vous avez cru abuser Maître Mollard, redresseur des torts, protecteur de la veuve et de l’orphelin, dernier défenseur des causes perdues, joignable 24 heures sur 24, tarifs préférentiels pour groupes et scol…

P : Ca va, tu vas pas nous faire ta pub non plus, crâne d’œuf.

M M : Bref, vous aviez tout intérêt à accuser mon client. Laissez-moi vous dévoiler leur motivation profonde : devenir Garde des sceaux pour Thomas et juge pour Youyou. C’était la première étape à franchir afin de devenir les maîtres du monde. En effet, une fois arrivés à ces postes stratégiques, ils n’auraient plus qu’à supprimer les juristes de France. S’il ne restait que deux personnes capables de rendre la justice (parce qu’entre nous, le droit, c’est gavé chiant), il est évident qu’ils seraient devenus les maîtres de la France, puis du monde en supprimant les juristes des autres pays.

Tant qu’à avoir des esprits malades, ces personnes sont adeptes d’échangisme. Ils se rendent régulièrement au « 6969 » pour assouvir leurs pulsions. Mais voici le premier accroc de leur plan : le patron du « 6969 » les faisant chanter avec des photographies explicites, comme celle-ci avec la position de la double brouette thaï, ou alors celle-là dans la position de la chèvre au bord du gouffre. Ma préférée reste quand même la levrette. C’est classique, mais toujours efficace. Mais je m’égare. Si ces photographies venaient à être diffusées, le plan de domination du monde tombe à l’eau. Il fallait donc récupérer ces photos discrètement. Ils ont réussi assez facilement à engager Torogg (un orque, c’est pas un modèle d’intelligence non plus). Il n’avait qu’à voler le coffre-fort et leur remettre les photos. Mais il manquait un bouc émissaire, celui qui allait devoir cacher le coffre le temps de dissiper les soupçons. C’est là qu’ils ont commis une erreur fatale : inclure un bouc de nain dans l’équation. Tout le monde sait bien que le nain ne mérite aucune confiance. Même les nains se méfient entre eux. On m’a même rapporté des histoires où le nain planquait son or, au cas où il deviendrait schizophrène et se volerait lui-même. Bref. Au lieu de fermer son clapet comme l’aurait fait n’importe qui, mon client ne s’est pas laissé faire…

P : Ben ouais, j’allais pas me taper un pack de Vittel.

M M : Il a fait appel au plus grand avocat de sa génération, l’homme solitaire loin de son foyer, l’allié du Bien contre le Mal, réductions pour les cas désespérés ! …

La foule, peu éprise des longs discours de résolution d’énigmes foireuses, prend comme à son habitude des décisions qu’un enfant de 5 ans n’aurait jamais prises : elle décide de flageller à mort les deux comparses. Au premier rang, le nain. De par sa petite taille, il est trop heureux de pouvoir lancer de la caillasse à la figure des gens.

Ne restent dans la salle que Maître Mollard et Torogg. Les journalistes démontent précipitamment leur matériel, pressés de prendre les photographies qui feront la une de leurs journaux respectifs.

M M : Néanmoins, un point reste obscur, qu’avez-vous fait de la femme ? On n’a pas trouvé une seule trace d’elle.

Tg : Zog zog Aquitaah

Trad : Quand je suis déprimé, j’ai toujours un peu faim…


Félicitations si vous avez tenu jusqu'ici !

Pouich, maître nain libre

6 commentaires:

Thom B a dit…

franchement je me suis trop poilé :)

Prehnite a dit…

:D
C'est quand même cool que t'ai un blog :D

Anonyme a dit…

tro bon
trè bon texte jme sui bien poilé et jai tenu juska la fin

Breizhilienne a dit…

Arf, je suis pas encore arrivée jusqu'à la fin, j'ai juste repéré une erreur de traduction : zog zog akitaa, ça veut dire bonjour non ?
Bon, je retourne a ma prod animale !!

Pouich a dit…

Après vérification sonore et visuelle, tu te plantes complètement et moi a moitié.
Zog zog : Bonjour
Akala miammiam : J'ai faim
Zog zog akiita : Mange, mais fais vite

En même temps, Torogg ne vient pas de l'univers Naheulbeuck. Le patois est donc différent ^^.

Torogg a dit…

Tu vas mourrir dans d'atroce souffrance le nain.