mercredi 27 février 2008

Wiipy !


Grosse de vague de morosité sur les blogs ces temps-ci. Mais ne vous en faîtes pas, le nain sera toujours là pour combler le vide et laver votre cerveau de toute propagande elfique. Aujourd’hui, on enchaîne avec la Wii. Ca fait un petit bail que je l’ai reçue, mais bon..

Pouich : Je veux une Wii !
Mamie : Mais oui mon chéri…

Pouich : Je veux rester jouer avec la Wii de Julien !
Cycy : Mais tu vas pas rester jouer tout le week-end à la Wii ?
Pouich : Si.
Cycy : Meuh non, il fait beau dehors. Allez viens, on va faire la fête avec les Verts dans le Sud Finistère.
Pouich : J’aime pas les mangeurs d’herbe.
Cycy : Ca suffit, tu viens !
Pouich : Mais euh, c’est pas juste…

Le travail de sape a enfin fonctionné, après plusieurs mois d’usure psychologique, de messages subliminaux et de persuasion nanesque à grands coups d’arguments contendants. La Wii est arrivée un mardi brumeux, dans les bras d’une amazone travestie pour le coup en facteur. L’installation physique s’est déroulée sans problèmes. Par contre la mise en place de l’Internet sans fil a été plus problématique. Il m’a fallu rentrer dans la configuration de la Livebox, pour ajouter l’adresse Mac de la Wii. Heureusement que les forums existent, parce que pas mal de gens auraient abandonnés depuis longtemps, moi itou.

Cette installation fastidieuse effectuée, je me lance dans la création de quelques Mii. C’est plutôt sympa, ça ne casse pas de briques et le petit plus, c’est qu’ils seront exportables dans les jeux, comme Mario Kart Wii ou Wii Sports.

Wii Sports, tiens, qui est le jeu livré avec la console. Il s’agit de 5 mini-jeux (tennis, base-ball, bowling, golf et rugby) pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes. C’est l’occasion de tester la fameuse détection de mouvements, celle qui fait enrager jusqu’à présent les concurrents de Nintendo. La technologie fonctionne, avec une remarque pour le tennis et le base-ball : une fois avoir gesticulé dans tous les sens avec la télécommande (livrée avec une housse infâme au passage), on s’aperçoit qu’il est plus facile de rester assis et de simplement jouer avec le poignet. Quoique parfois, ça donne des situations bizarres (vous vous souvenez de la pub Ikea avec l’homme dans la cuisine ?).

Voilà pour la Wii. Notez que la console est approuvée par 62,5% des habitants de l’appart, (comme le prouvent les images), tandis que 25 % s’en foutent.
C’est vrai que les poissons ne sont généralement pas très concernés par la geekitude de ceux qui leur donnent à bouffer. Le 12,5 % restant commence à regretter l’achat, vu que l’autre 12,5 % a tendance à rester devant la télévision que de venir au lit. La faute à qui ? La réponse dans quelques articles...

Voilà pour mes observations personnelles. La Wii est un énorme succès commercial et attire une nouvelle frange de joueurs : les "casual-gamers". Ce sont des joueurs occasionnels, à l'opposé des "hardcore gamers", nés pour tuer du zombi et exploser le level 99 de World of Warcraft. Bien entendu, les développeurs ont bien perçu l'intérêt de produire des jeux pour ce nouveau public. Peu de créativité, peu d'argent à investir, peu de temps pour réaliser le jeu, mais beaucoup à gagner. Un point de vue bien entendu critiquable et qui exaspère les joueurs invétérés. Au vu du paysage ludique de la Wii, seul Nintendo propose des jeux potentiellement culte.

L'autre mauvaise habitude prise par les développeurs, c'est le portage des anciennes gloires de consoles mortes et enterrées. Nintendo propose une boutique virtuelle, où s'acheter des anciens titres des répertoires allant de la Neo-Geo à la N64, en passant par la Nes et la Super Nes. A priori, pourquoi pas. L'émulation peut être sympa, si l'on veut bien passer outre le prix (600 points Wii, soit 6 euros pour un jeu Nes, bof). Non, cela peut passer encore. Mais on commence à assister au portage à l'arrache de jeux GameCube, Resident Evil en tête, ou bien encore au recyclage de maps ou de circuits des éditions précédentes de Mario Kart ou de Smash Bros par exemple. Il ne faudrait pas que cela se fasse trop : les joueurs ne sont pas que des vaches à lait et pourraient décider d'aller voir ailleurs.

Je me rends compte que je pourrais en faire encore beaucoup de tartines, en particulier sur l'aspect technologique. Je mets cet article en standby pour l'instant. Je développerai le potentiel technique plus tard. En attendant, un grand merci aux personnes qui ont contribué à cet achat. Les Miis vous représentant sont pratiquement tous faits, mais ils ne pourront pas vous éviter les humiliations à venir, si d'aventure vous vous promeniez trop près de Rennes...

jeudi 14 février 2008

Friday night fever

Friday night Lights, ou la série maudite. Enorme carton depuis deux ans aux Etats-Unis, la série a été déprogrammée en Suisse après seulement trois épisodes, tandis qu’NRJ12 a stoppé la diffusion au bout de 4 semaines. A préciser que Dr House, diffusé au même moment le mercredi soir, a dû faire très mal aux footballeurs américains. Mais bon, vu que j’aime pas les autres, comme tout bon nain, je vais vous en parler.

Nous voici donc à Dillon, Texas, à la veille du premier match de la saison des Panthères. L’équipe est sous pression, les médias l’ayant décrite comme la meilleure du championnat avec le talentueux quaterback Jason Street, le running-back « Smash » Williams et Tim Riggins, fêtard invétéré. Le tout sous l’œil attentif de « Coach » Taylor. Pourtant, ça démarre mal dans ce match. Les bleus et jaunes sont menés dans le dernier quart temps et Jason Street se fait intercepter la balle. Furieux, il tente de plaquer son adversaire mais se rate complètement dans l’impact. Le choc lui fera perdre l’usage de ses jambes. Alors qu’il est transporté à l’hôpital, le novice Matt Sarracen prend son poste. Après deux passes ratées, le Coach Taylor se dit qu’il reste bien du chemin avant de parvenir aux portes de la finale de l’Etat. Voilà pour le speech de départ.

L’atout indéniable de la série, c’est l’implication du téléspectateur dans l’action. C’est à ce point qu’on ne peut s’empêcher de vibrer véritablement lorsque les touchdowns sont marqués au moment décisif. La série est filmée en DV, ce qui nous rend plus proche des acteurs. Les personnages sont psychologiquement bien travaillés, leurs interactions ainsi que leurs évolutions s’enchaînent naturellement. On suit véritablement les joueurs dans leurs quotidiens. C’est impressionnant de voir toute une ville à fond derrière son équipe et les joueurs élevés au rang d’icônes locales. Ils ont même des « Rally-girls » pour faire leurs devoirs. La classe. A quand des rally-girls pour les geeks ? La contre-partie, c’est qu’à la sortie de leur carrière footballistique, ils finissent pompiste ou homme à tout faire, n’ayant pas étudié suffisamment pour trouver un autre travail. En attendant, ils profitent de cette vie de privilégiés.

L’autre point intéressant, à mon avis, c’est la relation entre le coach Taylor et sa femme Tami. Elle a suivi son mari sur toute sa carrière, avec le nombre de concessions que cela comporte (pas de travail, déménagement, etc…). Leur relation est profondément adulte. Bien que les avis soient souvent divergents, ils discutent et argumentent rationnellement, comme des adultes. Ca semble étrange, mais c’était la première fois que je suis une conversation de la sorte entre deux adultes, sans que l’un ne pète les plombs et sorte en claquant la porte. Ca fait du bien.

En résumé, ce n’est que du tout bon. Même si on ne comprend pas grand-chose au football américain, on s’amuse à suivre les intrigues et les rebondissements des matches. A noter que la deuxième saison est diffusée actuellement aux Etats-Unis. J’ai visionné les trois premiers épisodes, et je suis un peu déçu. Le syndrome « Heroes » peut-être…