jeudi 14 février 2008

Friday night fever

Friday night Lights, ou la série maudite. Enorme carton depuis deux ans aux Etats-Unis, la série a été déprogrammée en Suisse après seulement trois épisodes, tandis qu’NRJ12 a stoppé la diffusion au bout de 4 semaines. A préciser que Dr House, diffusé au même moment le mercredi soir, a dû faire très mal aux footballeurs américains. Mais bon, vu que j’aime pas les autres, comme tout bon nain, je vais vous en parler.

Nous voici donc à Dillon, Texas, à la veille du premier match de la saison des Panthères. L’équipe est sous pression, les médias l’ayant décrite comme la meilleure du championnat avec le talentueux quaterback Jason Street, le running-back « Smash » Williams et Tim Riggins, fêtard invétéré. Le tout sous l’œil attentif de « Coach » Taylor. Pourtant, ça démarre mal dans ce match. Les bleus et jaunes sont menés dans le dernier quart temps et Jason Street se fait intercepter la balle. Furieux, il tente de plaquer son adversaire mais se rate complètement dans l’impact. Le choc lui fera perdre l’usage de ses jambes. Alors qu’il est transporté à l’hôpital, le novice Matt Sarracen prend son poste. Après deux passes ratées, le Coach Taylor se dit qu’il reste bien du chemin avant de parvenir aux portes de la finale de l’Etat. Voilà pour le speech de départ.

L’atout indéniable de la série, c’est l’implication du téléspectateur dans l’action. C’est à ce point qu’on ne peut s’empêcher de vibrer véritablement lorsque les touchdowns sont marqués au moment décisif. La série est filmée en DV, ce qui nous rend plus proche des acteurs. Les personnages sont psychologiquement bien travaillés, leurs interactions ainsi que leurs évolutions s’enchaînent naturellement. On suit véritablement les joueurs dans leurs quotidiens. C’est impressionnant de voir toute une ville à fond derrière son équipe et les joueurs élevés au rang d’icônes locales. Ils ont même des « Rally-girls » pour faire leurs devoirs. La classe. A quand des rally-girls pour les geeks ? La contre-partie, c’est qu’à la sortie de leur carrière footballistique, ils finissent pompiste ou homme à tout faire, n’ayant pas étudié suffisamment pour trouver un autre travail. En attendant, ils profitent de cette vie de privilégiés.

L’autre point intéressant, à mon avis, c’est la relation entre le coach Taylor et sa femme Tami. Elle a suivi son mari sur toute sa carrière, avec le nombre de concessions que cela comporte (pas de travail, déménagement, etc…). Leur relation est profondément adulte. Bien que les avis soient souvent divergents, ils discutent et argumentent rationnellement, comme des adultes. Ca semble étrange, mais c’était la première fois que je suis une conversation de la sorte entre deux adultes, sans que l’un ne pète les plombs et sorte en claquant la porte. Ca fait du bien.

En résumé, ce n’est que du tout bon. Même si on ne comprend pas grand-chose au football américain, on s’amuse à suivre les intrigues et les rebondissements des matches. A noter que la deuxième saison est diffusée actuellement aux Etats-Unis. J’ai visionné les trois premiers épisodes, et je suis un peu déçu. Le syndrome « Heroes » peut-être…

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