vendredi 25 janvier 2008

Deus Ex : Invisible War


Comme promis il y a 3 000 questions, voici le test de la suite de Deus Ex, Invisible War. On avait laissé JC Denton devant un choix cornélien : fusionner avec une entité informatique afin de devenir tout-puissant (claasssse) ou bien maintenir la société capitaliste, ou encore, tout faire péter pour retourner directement à l’âge de pierre, sans Internet pour pouvoir pirater Vitaa et, surtout, sans MSN pour kikoo-loler.
On reprend 20 ans après. Le monde s’est relevé de « La Crise » provoqué par JC. Désormais, l’OMC règne en bonne organisation capitaliste, tandis que l’Ordre apporte un soutien religieux à ceux qui le désirent. Le joueur incarne Alex Denton, sachant qu’on peut choisir le sexe et la couleur de peau. Celle-ci (j’ai choisi la popom, gniarf) vient d’intégrer l’académie Tarsus, reliée à l’OMC, après avoir échappé à un attentat religieux. Le temps de faire coucou aux collègues, le labo est attaqué, on s’échappe et après on fait ce qu’on veut. Voilà pour le début d’intrigue.

Après le gros succès de Deus Ex, la suite était attendue au tournant. On espérait un scénario et un gameplay au moins à la hauteur du premier, des graphismes revus à la hausse et des moments d’anthologie un peu partout. Bon, ben, échec ^^. C’est une déception dans la mesure où on nous propose un Deus Ex light. Tout ça par la faute d’un développement sur PC et sur Xbox. Je ne pensais pas que les joueurs Xbox étaient à ce point handicapés du bulbe. Le gameplay est excessivement simple : un inventaire restreint, des bio-modifications limitées et moyennement fun, des niveaux réduits de moitié et par conséquent, des façons d’arriver à ses fins divisées par deux. Sans doute que pour l’orque perverti par la console de Microsoft, c’est complexe de réfléchir à la manière de crocheter une porte ou pirater une tourelle avec le même instrument. J’oubliais qu’on laisse tomber également le système d’expérience, qui rendait le challenge de Deus Ex plus accrocheur. Bon, je fais le nain, les graphismes sont plutôt bien rendus, mais bon, pas de quoi se jeter sous les roues d’une R5 tuning. Et puis, il faut avoir la bête derrière pour faire tourner tout ça (dans l’oreillette, Plalex me fait remarquer que ça rame chez lui. Mais bon, c’est un plot). Bref, Invisible War est l’exemple type de la licence sacrifiée sur l’autel du grand public.

N’allons pas nous démoraliser immédiatement, peut-être que l’histoire va nous sauver tout ça. C’est vrai qu’au tout début, en sortant de Tarsus, on est complètement lâché avec la liberté, semble-t-il, de choisir le camp à rallier. On a donc des objectifs contradictoires qui « influenceront directement la suite du jeu. Il est recommandé de peser les avantages procurés par les différentes factions » dixit les petits messages pendant les chargements. C’est vrai que contredire l’Ordre, houlala, ce n’est pas bien mon petit bouchon ! Ils t’envoient deux tueuses pour te faire la peau. J’ai bien ri, tiens, l’Ordre est dirigée par des elfes. Pour ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure, sachez qu’il n’y a pas de différences majeures entre les deux cheminements, parce que (attention spoiler) l’OMC et l’Ordre sont deux facettes de la même organisation, pour garder le contrôle de la populace. C’est beau la liberté. Autre spoiler, la schtroumpfette s’envoie le schtroumpf bricoleur sur l’appentis (à vérifier).
Donc voilà, on chemine tranquillement durant les 10h (grand maximum) du jeu. C’est vraiment qu’à la fin que l’ambiance est vraiment prenante. Coïncidence, c’est au moment où l’on retourne dans les décors du premier opus. Avant, c’est (encore) assez bof. Les petits à-côtés sont moins présents et on ne s’embête plus à chercher les petits détails, qui faisaient le sel de Deus Ex.


Niveau scénario, ça tient la route avec de l’anticipation de bonne facture. Néanmoins, les personnages sont bâclés. Mentions spéciales pour les trois « amis ». Je m’en vais vous les détailler : la rousse, greluche fanatique décrite dans le manuel comme la meilleure amie du perso et en qui on a une confiance aveugle. Euh oui, mais non, en fait, j’ai pas envie de finir laïc intégriste moi. Et puis, les meilleurs amis qui veulent vous faire la peau, qu’on épargne et qui persistent à nous expliquer leur point de vue à grands coups de lance-flammes, je connais déjà (Non, je n’ai pas oublié la poule et le furet). On enchaîne avec le barbare, plot fini et complètement abruti, dont la mentalité se résume en une syllabe –bas- parce qu’il n’a jamais compris l’utilité de réfléchir jusqu’au bout (la dernière syllabe est –ton-. Je précise, je précise). Enfin, on termine avec le personnage pot-de-fleur, je nomme…la blonde. Je dis même pas elfe, parce que même les elfes ont une idée de ce qu’elles font là. A chaque rencontre, elle vous sortira le même refrain : « Nos chefs nous mentent. Je sais pas ce que je vais faire. Ouh je suis perdue ». Mais elle continue de se faire balader par tout le monde. D’autres personnages apparaissent, certains sont de vieilles connaissances, mais la plupart s’avèrent inutiles, comme la chef de la sécurité qu’on s’em***** à sauver pour la tuer un quart d’heure après. Très rapidement, résumé de l’intelligence artificielle : *éclats de rire*.

Je crois avoir tout abordé. Deus Ex : Invisible War est quand même une grosse déception, en particulier pour les fans qui attendaient un opus de même facture que le premier. L’adaptation pour la Xbox a pourri le jeu à elle toute seule. On en fait très rapidement le tour, et même si je l’ai payé 3 euros, je pense à ceux qui ont perdu 55 euros dans l’affaire. Même Mamie, qui m’a regardé jouer, n’a pas trouvé de phrases cultes, c’est dire. Reste quelques bons moments, en particulier vers la fin, qui adoucissent l’amertume provoquée par cette suite.
En ouverture, le trailer de Deus Ex 3, en espérant qu’il relèguera son aîné au cimetière des suites ratées.


Deus Ex 3
envoyé par eidos

3 commentaires:

Torogg a dit…

"l’orque perverti par la console de Microsoft", tu pensais pas à moi j'espère parce que j'ai pas de console. S'il y a un autre orque dans le secteur, je veux son nom, son alignement et son arme favorite histoire de savoir si on peut t'écraser sous notre supériorité numérique.

Pouich a dit…

Il me fallait simplement un exemple d'intelligence limitée. La prochaine fois, je choisirai des noms de présidents des Etats-Unis.
Avis aux autres orques lecteurs de ce blog, histoire d'organiser une triple confrontation orques-nain-renne sumotori.

Anonyme a dit…

Merci pour cette information interessante