samedi 12 janvier 2008

Deus Ex

Youyou à vous braves gens ! Bonne année aux gens concernés, mais il doit pas en rester beaucoup. On enchaîne avec un test de jeu vidéo, afin de vous présenter la suite d’ici quelques années…euh jours.


Et oui, c’est Deux Ex qui est à l’honneur. Et oui, quoi de mieux qu’un petit Deus ex Machina pour sauver ce blog d’une disparition prématurée ? Je vous préviens de suite, je vais troquer ma panoplie complète de nain (armure en mythril, hache et chiantos) contre la tenue d’elfe (pagne, arc et suppression de mes neurones). Choix douloureux bien que provisoire, parce que ce jeu est le meilleur jeu jamais produit. Rien que ça. Parce que, comme pour le cochon, tout est bon.

L’histoire se déroule dans une cinquantaine d’année, alors que les humains commencent à maîtriser la nanotechnologie. On incarne JC Denton, un prototype d’humain modifié recruté par l’UNATCO, une filiale de l’ONU basée sur Liberty Island (île de la Statue de la Liberté) luttant contre le terrorisme. Parce que c’est la loose dans le monde. Des groupes terroristes comme le NSF aux Etats-Unis ou Silhouette en France lancent leurs actions régulièrement tandis qu’une forme de peste fait ravage. Et comme si ça ne suffisait pas, les rigolos de la NSF viennent de prendre le contrôle de l’île alors que c’est votre premier jour. Et donc, le premier boulot, nettoyer le secteur à toi tout seul comme un grand. Bienvenue dans le monde réel, Alice !

Au moins, c’est une bonne façon d’introduire le concept ô combien génial et pourtant simple du jeu : le choix. Il y a toujours différentes façons d’arriver à ses fins. L’approche directe en tuant tout être vivant dans un rayon de 5 kilomètres ? Ca marche. Le dialogue et le crochetage pour atteindre les objectifs ? C’est toi qui voies. Le plus jouissif reste pour moi l’approche sniper et évasion. Ramper dans les couloirs, à l’ombre et surgir dans le dos du mec pour lui mettre un coup de taser et planquer le corps…gniarf. Les concepteurs prétendent qu’on peut finir le jeu sans tuer personne. C’est pour vous montrer l’étendue des choix.
Cette approche est rendue possible par un gameplay inspiré des jeux de rôle. Le joueur dispose d’un inventaire non extensible. Sachant que le fusil à pompe ne prend que trois blocs et le lance-roquettes dix, forcément, tu demandes si c’est vraiment nécessaire. Autre point, les armes sont modifiables. On peut leur ajouter des silencieux, une lunette, des augmentations de portée etc. Enfin, étant agent nano-modifé, le Denton peut s’injecter des implants cybernétiques pour améliorer ses capacités, genre furtivité, résistance aux balles, super force…Suivant le cheminement dans le jeu, on gagne des points d’expérience pour modifier ses aptitudes. Bref, le jeu s’adapte au joueur et à sa façon de jouer.


Autre excellent point, le scénario est bien ficelé. La trame est pourtant assez classique, avec un complot mondial qui se dévoile peu à peu et des rebondissements qui maintiennent le joueur en haleine. Le petit cadeau bonus, ce sont les à-côtés, laissés à la curiosité du joueur. Lire les journaux, les livres et les documents donnent des informations sur l’univers ou, plus pratique, les codes des ordinateurs.
L’univers est cohérent, avec la suprématie des Américains, tandis que les chinois se lancent à la conquête des marchés financiers. L’Europe est à la traîne, mais cache les dirigeants des différentes organisations secrètes. La société est profondément inégalitaire, l’arrivée de la peste grise ne faisant qu’exacerber les disparités.
On est trimballé de continent à continent, de New York à Hong Kong en passant par Paris et en finissant par la mythique zone 51. Le passage de Hong Kong est très sympa à jouer. L’exploration des canaux vaut le déplacement. La partie du jeu se déroulant en France est aussi un grand moment. L’accent français des personnages est assez marrant. Et je ne vous parle pas des prénoms choisis.
L’ambiance est géniale. Il fait toujours nuit, ce qui renforce le côté sombre, secret de l’histoire. Le climat est délétère, chaque parti possédant ses objectifs en s’efforçant d’éliminer les autres.
Je ne vous en dévoile pas trop sur l’intrigue, parce que les révélations arrivent assez vite, mais sachez que JC Denton va en apprendre beaucoup sur lui-même et sur les projets qui lui sont destinés. Mais bon, il a toujours les choix de ses actes. Enfin, surtout les moyens…

Le seul bémol, mais léger encore, ce sont les graphismes et l’animation. Le jeu a vieilli (il est sorti en 2000) et c’est particulièrement criant à Paris. Les personnages ont bouffé des cintres et ont tendance à tourner en rond. Mais bon, pas de quoi casser cinq pattes à un chat.


Il y a beaucoup à dire sur Deux Ex. Le jeu a marqué toute une génération de joueurs. Au-delà de l’aspect ludique, on sent une volonté des développeurs de faire réfléchir le joueur sur le monde qui l’entoure, mais aussi sur notre monde d’aujourd’hui (Les nanotechnologies sont annoncées pour 2020, alors que les frictions politiques se généralisent et que le H5N1 continuent à descendre des oiseaux). On va tous crever, moi je vous le dis…Et ce n’est pas la suite qui va nous contredire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pff un vrai truc de Geek c'est pas faux...Un vieux jeu que tout le monde a qualifié de Génial il y a 8 ans et la plupart des Hikekomoris du monde pourrait finir avec une paire de baguettes moisie...Moi je préfère mater la vidéo de RE 5 (prévu cette année dans mon pays d'adoption...Sous le nom bien connu de Biohazard 5) et jouer à Clive Barker's Jericho...Ca c'est des jeux où y'a rien à redire !

Gnarf Gnarf Gnarf !!

Ronintub, le sumo anorexique !

Torogg a dit…

On va tous crever! On va tous crever! On le sait mais on en a rien à foutre!
On va tous crever! On va tous crever! On en a rien à foutre tant qu'on meurt après les elfes (Didier super sort de mon corps).